1) Introduction :
Parmi les
grandeurs météorologiques significatives, la connaissance de la pression atmosphérique
est essentielle. Elle peut augmenter ou diminuer, une hausse signifiant souvent du beau
temps à venir. Le baromètre à mercure ou le modèle anéroïde sont les instruments
habituellement utilisés pour mener à bien cette mesure.
Ce modèle
totalement électronique exploite les propriétés d'un capteur élaboré par Motorola. Il
est fiable, précis et peu onéreux.
2) L'atmosphère terrestre :
Notre bonne
vieille terre est entourée d'une enveloppe gazeuse d'une épaisseur d'une
centaine de kilomètres. A cette
altitude la pression résiduelle
est inférieur à 1/1000
de mBar. Elle porte le nom d'atmosphère et reste maintenue en place sous
l'action de la gravité... La couche la plus basse, celle qui intéresse principalement le
météorologue, porte le nom de troposphère; elle occupe environ les dix-sept premiers
kilomètres au-dessus du niveau de la mer, référence universelle pour la pression
atmosphérique. Cette couche contient assez de vapeur d'eau pour permettre la formation
des nuages et bien entendu, la pluie, la neige, la grêle et la rosée du petit matin. La
stratosphère constitue l'étage suivant, dans lequel, par exemple, évoluait notre
supersonique Concorde. Plus haut encore, on passe de la ménosphère à la thermosphère,
et bientôt au vide interplanétaire peu hospitalier. Plus on s'élève en altitude, plus
la densité de l'air diminue et moins la pression atmosphérique est élevée. Météosat
évolue à quelques 36000 km d'altitude et s'y trouve très bien. L'air que nous respirons
se compose surtout d'azote (78%), d'oxygène (21%) et d'argon. Quelques gaz rares viennent
compléter ce mélange, comme le gaz carbonique, Ne, Ar, Kr, Xe
et Rn.
La notion de pression atmosphérique est essentielle dans le traitement
des prévisions météorologiques. Bien que difficilement palpable, cette grandeur
physique est facile à mettre en évidence. Au niveau de la mer, la pression
atmosphérique est assez forte pour élever une colonne de mercure, fort lourd, à 76 cm
de hauteur pour 1 cm² de surface. Le baromètre à mercure ne saurait donc rien d'autre
qu'un tube de verre coudé, ouvert d'un côté et contenant du mercure. Il est gradué en
millimètres, qui représentent le poids (en fait, ici la pression) plus ou moins grand de
l'air à la surface de la Terre. Ce baromètre porte encore le nom de son inventeur,
Torricelli (1608 - 1647). Ce disciple de Galilée mit en évidence l'existence de la
pression atmosphérique.
Baromètre à Mercure
La pression de l'air peut augmenter ou diminuer : une hausse signifie
généralement beau temps à venir, alors qu'une baisse de pression annonce un mauvais
temps, surtout si cette variation s'opère rapidement. On peut noter encore que la mesure
de pression atmosphérique donne une bonne appréciation de l'altitude. A 5 km, on peut
estimer la pression à la moitié de sa valeur au sol, un altimètre n'est guère plus
qu'un baromètre gradué en mètres et kilomètres (pour une élévation de 8 mètres on
observe une chute moyenne de 1 hPa soit 1 mBar). Toutefois, la température vient
perturber cette mesure, car l'air froid, plus lourd, a tendance à descendre et l'air
chaud dilaté, plus léger, s'élève.
3) Les unités de pression :
L'unité de
pression, dans le système normalisé SI, est la Pascal (Pa), qui représente un Newton
par mètre carré (= environ 102 g). Cette valeur, peu pratique il est vrai, est souvent
remplacée par le bar, qui vaut 100 000 pascals. Une autre unité, l'atmosphère (atm),
est une valeur moyenne de la pression atmosphérique habituelle, soit 1,01325 bar ou encore
1013,25 millibars. Cette dernière nous est très familière, puisqu'elle figure souvent sur
le cadran de nos baromètres domestiques.
On admet aussi que "l'atmosphère
standard"
correspond à une hauteur barométrique
de 760 millimètres de mercure (mmHg) au niveau de la mer
et à la latitude 45°. Elle
permet à la météo
de ramener les pressions réellement
mesurées à la valeur qu'elles
auraient au niveau de la mer, afin de
traver des isobares indépendantes
de l'altitude (sans ces corrections,
on tracerait des courbes de niveau !). On
trouvera, toujours sur le baromètre, les valeurs 1013 hPa et 76 cm de Hg quasiment
alignées, avec l'indication VARIABLE. Comme si toutes ces unités ne suffisaient pas,
sachez enfin que le millibar a laissé place à son équivalent portant le nom hectoPascal
(hPa), sans doute pour honorer la mémoire de notre physicien-écrivain Blaise Pascal,
qui, le 19 septembre 1648, au Puy-de-Dôme, réalisa une célèbre expérimentation selon
les hypothèses de Torricelli. Il vérifia en fait que la hauteur du mercure dans un fin
tube de verre est proportionnelle à la pression atmosphérique en un lieu précis. On
admet une diminution d'environ 1 millibar pour chaque élévation de 8 mètres environ.
De nos jours, on trouve dans le commerce pour une dépense raisonnable
le baromètre métallique anéroïde; le principe de fonctionnement de cet appareil est
basé sur l'élasticité des métaux. Une boîte métallique cannelée et vide d'air subit
la pression de l'air ambiant et à l'aide d'un levier actionne une aiguille face à un
cadran. Un curseur mobile permettra de "mettre en mémoire" une pression donnée
et de vérifier plus tard si celle-ci évolue vers le haut ou vers le bas. Le sens de
l'évolution a plus d'importance que la valeur exacte en millibars; il n'y a guère que la
vitesse de la variation qui pourrait signifier, par exemple en cas de baisse rapide, qu'il
y a risque de coup de vent ou de tempête.
Les
informations précédentes
ont été
corrigées et
complétées
avec le concours du
Pr en Génie Chimique
Mr Luneau de l'IUT de
Besançon que
je remercie vivement.
|
Baromètre anéroïde
Voici dans le tableau ci-dessous les correspondances barométriques
usuelles :
mmHg |
hPa |
Tendance |
730 |
973 |
Tempête |
750 |
1000 |
Pluie/Vent |
760 |
1013 |
Variable |
770 |
1026 |
Beau temps |
790 |
1053 |
Très sec |
4) Présentation du baromètre digital :
Caractéristiques du montage,
programme 68HC11F1 et étiquette :
Caractéristiques du baromètre :
-
Courant absorbé par
le montage : 140 mA. -
Alimentation du
montage : 13,5 volts
à 17 volts. -
Précision de la
mesure : +/- 2,5 hPa. -
Plage de mesure :
de 962 hPa = 720
mmHg à 1067 hPa = 800 mmHg. -
Affichage de la
pression : alternée toute
les secondes entre la valeur en hPa et celle en mmHg. -
Affichage de la
tendance (Tempête,...) : réalisé sur 5
leds. -
Affichage et mesure de
l'évolution de la tendance : visualisé sur 3
leds après un minimum de 8 à 9 heures de mesures. -
Type d'affichage
pression : 7 segments
électroluminescents multiplexés.
Logiciel du baromètre :
Programme compilé
Pres8.S19 à implanter
en EEPROM du microcontrôleur 68HC11F1 :
68HC11F1.ZIP
AVIS
: Le programme source ne sera pas diffusé.
Étiquette
:
Etiquette
"Tendances" à coller sur le boîtier (format Adobe Acrobat 4.0)
:
TENDANCES.PDF
Vous collerez cette étiquette sous
les cinq leds de visualisation tendance.
Éléments extérieurs du
baromètre digital :
Les afficheurs 7 segments : Le logiciel est chargé de calculer la correspondance des unités entre
hPa et mmHg afin d'afficher alternativement
(toutes les secondes) la mesure en hPa puis en mmHg comme ci-dessous :
Affichage en hPa (1022 hPa)
Affichage en mmHg (765 mmHg)
Signalisation de la tendance actuelle : Cinq leds alignées indiquent
la tendance du moment.
La photo ci-dessus indique une
tendance comprise entre Variable et Beau temps.
Signalisation de l'évolution de la tendance : Trois leds
indiquent l'évolution de la tendance par comparaison avec des mesures effectuées 8 à 9
heures auparavent. Ainsi, lorsque le montage est mis sous tension, vous devez attendre 8
à 9 heures pour qu'une led s'allume. Notez que cette indication d'évolution de la
tendance n'a de sens qu'après 18 heures de fonctionnement continu.
Vous devez interpréter l'illumination d'une de ces trois leds de la
façon suivante :
La led rouge est allumée : la
pression monte => beau temps à venir,
La led jaune est allumée : la
pression est stationnaire (variation inférieure à 5 hPa) => pas de changement
significatif du temps,
La led verte est allumée : la
pression chute => mauvais temps à venir.
La photo ci-dessus indique une
évolution stationnaire de la tendance.
(pas de changement significatif de la pression par rapport aux mesures effectuées 8 à 9
heures auparavent)
Le capteur de lumière LDR :
Une LDR (résistance variable en fonction de la quantité de lumière reçue) permet de
modifier l'intensité lumineuse de toutes les leds (afficheurs 7 segments compris). Le
seuil de basculement peut être réglé en modifiant la valeur de la résistance R19, voir
[ Réalisation
].
La LDR en gros plan en bas à
gauche de l'image.
Elle réduit ou augmente l'intensité lumineuse de toutes les diodes électroluminescentes
en fonction de jour et de la nuit (la nuit => intensité réduite, le jour =>
intensité maximale).
Éléments
intérieurs du baromètre digital :
Le
capteur de pression :
De nos jours, pour mesurer
cette pression d'une manière totalement électronique, il suffit de "peser" en
quelques sorte le poids de la colonne d'air s'exerçant sur la face sensible d'un capteur.
Pour ce faire, on exploite les propriétés piézo-résistives d'une minuscule pastille de
silicium, un peu à la manière d'une jauge de contrainte minuscule, capable de distinguer
les infimes variations de masse sur la surface active.
Motorola propose depuis quelques
années, un composant facile à mettre en ouvre, compensé en température et
calibré précisément en usine par laser, il s'agit du capteur MPX2100A (160 F),
en valeur absolue, puisqu'il existe une version pour la mesure de pressions
différentielles. Sa sensibilité typique est de 0,4
mV par kiloPascal (kPa) de pression.
Aspect du capteur de pression
MPX2100A
Sensibilité : 0,4 mV / kPa ou 0,04 mV / hPa
Structure interne du capteur de
pression (document Motorola).
Schéma interne du capteur de
pression. Les résistances
ajustables sont calibrées au laser en usine (document Motorola).
Aspect général :
Les afficheurs sept segments (anode commune) :
Vu de face
Vu de profil. On utilisera 3
supports lyres (40 broches) pour surélever les afficheurs de façade.
Les leds de signalisation et la base de temps à quartz :
Entouré en bleu
marine : |
indication mesure : mmHg = led verte
et hPa = led jaune. |
Entouré en vert : |
indication évolution de la tendance
: Monté pression = led rouge, pression stationnaire = led jaune et chute pression = led
verte. |
Entouré en fuchsia : |
indication tendance actuelle : led
orange à gauche = tempête; jaune = pluie / vent, verte = variable, jaune = beau temps et
orange = très sec. |
Entouré en bleu clair
: |
oscillateur à quartz à 8,867238
MHz. |
Régulation, connecteur, réglages et circuits analogiques :
Entouré en vert : |
connecteur coudé du capteur. Vous
pouvez aussi souder le capteur directement au circuit imprimé. |
Entouré en jaune : |
réglages pour étalonnage des
circuits analogiques : voir [
Réglages
]. |
Entouré en bleu marine
: |
connecteur d'alimentation vissé au
boîtier. |
Entouré en rose
fuchsia : |
circuits de régulation. |
Entouré en bleu clair
: |
connecteur de la LDR. |
Connecteur d'alimentation :
Plusieurs types de connecteurs
peuvent convenir. Vous avez aussi la possibilité d'utiliser une embase d'alimentation
sérigraphiée sur le routage du circuit imprimé...
Connecteur du capteur MPX2100A : Pour la
réalisation du connecteur du MPX2100A, j'ai utilisé quelques picots sécables tulipes
soudés directement sur une barrette mâle coudée au pas de 2.54. Voir photos ci-dessous
:
Sans capteur MPX2100A
Avec capteur MPX2100A
Bibliographie :
- Quid 2000
- "The sensor application" et "Cross-Sectional Diagrams" : Documents Motorola
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