1) Introduction :
Le décodeur série ->
parallèle une fois relié à un ensemble de transmission sans fil de type radio,
infra-rouge... permet le contrôle de 12 sorties paramétrables pour la commande de
fonctions annexes tel que l'activation de relais, commutateurs analogiques, transistors,
etc. L'encodeur parallèle ->
série est le très célèbre circuit MM53200 ou son équivalent UM3750A.

2) Le MM53200 / UM3750A :
Le
circuit MM53200 ou son équivalent UM3750A est un codeur-décodeur MOS/LSI qui travaille
en modulation PCM, c'est-à-dire à largeur d'impulsion variable. Il peut être
utilisé à la demande suivant deux modes (encodeur ou décodeur) et offre 4096
possibilités de codage.
Caractéristiques générales :
Son alimentation
est comprise entre 7 et 11V.
Entrées :
potentiel maximal égal au potentiel d'alimentation + 4 volts (état haut).
Impédance des
entrées de plusieurs méga ohms.
Consommation de
quelques milliampères.
Ses composants
périphériques sont au nombres de deux : une résistance et un condensateur pour
générer la base de temps avec une tolérance de 5% .
Très grande
sécurité de fonctionnement.
Brochage du circuit :
La broche 18
correspond au "plus" de l'alimentation, tandis que le "moins" est à
relier à la broche 14.
Les broches
numérotées 1 à 12 constituent les entrées parallèles réservées au codage pour
définir un mot de 12 bits.
Le mode de
fonctionnement, encodeur ou décodeur est commandé par la broche 15. Pour ma part,
j'utilise uniquement le mode encodeur puisque le microcontrôleur servira de décodeur.
La broche 13,
référencée "oscillateur RC", est reliée aux deux seuls composants
extérieurs nécessaires : une résistance (100 kohms) et une capacité (180 pF).
La broche 16
"Entrée récepteur" sert uniquement en mode décodeur.
Fonctionnement du circuit en mode
encodeur :
L'entrée 15
"Sélection du mode" est à soumettre à un état haut. Dans ce mode de
fonctionnement, l'entrée 16 "Entrée récepteur" peut être laissée "en
l'air".
Sur l'entrée 13
"oscillateur RC", une capacité de 180pF est à relier au "moins" et
une résistance de 100 kohms au "plus" de l'alimentation. Ces composants
périphériques déterminent la période d'une base de temps interne définissant la
structure de la trame du message série. La période de cette base de temps est définie
par la relation T=RC/2.
Le codage est
très simple à réaliser : il suffit, pour chacune des douze entrées de codage :
- soit de la relier à l'état bas pour définir un niveau logique 0;
- soit de la laisser "en l'air" ou à l'état haut pour définir un niveau
logique 1.
Il existe alors
2 puissance 12 = 4096 combinaisons différentes de codage. Cette trame est disponible sur la sortie
17 sous la forme d'une succession de bits dont la logique d'interprétation pour 1 bit est
la suivante:
- état haut : niveau 0 sur 2/3 de la durée du bit, suivi d'un niveau 1 sur 1/3 restant;
- état bas : niveau 0 sur 1/3 de la durée du bit suivi d'un niveau 1 sur les 2/3
restants.

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Avec une fréquence pilote de 100kHz,
la durée du bit est de l'ordre de 0,96 ms. Le message de 12 bits dure donc : 12 x 0,96 ms
= 11,52ms.
Le temps mort, suivi d'un bref état
haut de 1/3 de bit, constitue le signal d'initialisation à l'intention du décodeur
récepteur.
Fonctionnement du circuit MM / UM en mode
décodeur-récepteur :
L'entrée 15
"Sélection mode" est à soumettre à un état bas et les trames séries reçues
sont à présenter sur l'entrée 16 "Entrée récepteur". Cette transmission
peut être directe (liaison filaire) ou indirecte (infra-rouge, HF, etc..) par
l'intermédiaire d'une commande à distance faisant appel à une porteuse modulée. Dans
ce cas, c'est la démodulation de la porteuse qui est vérifiée par le décodeur. Bien
entendu, le codage des 12 broches du circuit décodeur doit être rigoureusement identique
à celui de l'encodeur-émetteur. De plus, la broche 13 "entrée RC' doit être
reliée à des composants périphériques de même valeur que ceux de l'encodeur. On
notera que cette disposition constitue en fait une sécurité supplémentaire augmentant
encore le degré d'inviolabilité de la transmission. A l'état de repos ou encore si le
signal reçu n'est pas jugé conforme, la sortie 17 présente un état haut permanent.
Si le message est
jugé conforme, c'est-à-dire si la vérification bit par bit du message a pour résultat
une identité totale avec celui qui correspond à la programmation de l'encodeur, alors
seulement démarre un système interne de comptage. En fait, il faut que quatre mots
consécutifs de 12 bits soient reconnus valables pour enregistrer un état bas sur la
sortie 17.
Utilisation du circuit :
Dans la plupart des applications, le
message délivré par l'encodeur sert à moduler un train d'ondes formé par une porteuse
de fréquence élevée. Les applications usuelles sont les suivantes :
transmission
filaire (sans porteuse);
transmission par
ultrasons (porteuse de 30 à 60 kHz);
courants
porteurs en télécommande secteur (50 à 300 kHz);
radiofréquences
(27 MHz et plus);
rayonnement
infrarouge (40kHz);
transmissions
par fils téléphoniques (spectre sonore).
3) Décodeur-récepteur à base d'un
microcontrôleur 68HC11F1:
Le circuit
MM53200 / UM3750A très polyvalent ne permet pas toutefois de décoder la trame série
sous forme parallèle. Pour vous convaincre de l'intérêt de la présente réalisation,
imaginons que vous réalisiez une télécommande filaire (par exemple) composée de 12
touches reliées aux douze entrées du circuit encodeur. A l'autre extrémité de la
chaîne de réception vous aurez besoin pour décoder la totalité de ces douze touches,
d'utiliser 12 circuits MM53200 / UM3750A câblés chacun d'eux pour ne décoder qu'une
touche et une seulement. Voir croquis ci-dessous:

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Cette
réalisation à base de microcontrôleur 68HC11F1 a pour but de résoudre le problème
soulevé précédemment. Un programme embarqué dans l'EEPROM du microcontrôleur est
chargé de décoder la trame série pour une utilisation parallèle distincte de chacun de
ces 12 bits. Pour la fiabilité du système, l'état des 12 sorties parallèles PORTB (8
bits) et PORTF (4bits) se modifie qu'après la réception consécutive de 3 trames identiques.

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